Dans sa forme la plus courante, la phlébite peut attaquer différentes veines des membres inférieurs du corps. Chaque année, cette maladie cardiovasculaire touche entre 50 et 100 000 personnes à travers le monde.
Encore appelée thrombose veineuse, la phlébite est une maladie marquée par un caillot de sang formé dans une veine. Le caillot créé obstrue la circulation du sang et provoque des réactions inflammatoires diverses.
Dans certains cas, cette maladie cardiovasculaire peut être silencieuse. Le patient ne ressentira aucun symptôme. Dans la majorité des cas, les alertes d’une éventuelle phlébite sont nombreuses. Il est possible qu’on ne les maîtrise pas ou qu’on les confonde aux symptômes d’autres pathologies.
Un mollet qui durcit, des jambes lourdes et qui gonflent, une peau chaude, des fièvres modérées, etc, il existe autant de signes précurseurs de la phlébite.
Quels sont les facteurs à risque de la phlébite ?
La phlébite est une maladie cardiovasculaire généralement marquée par une insuffisance veineuse. Cela signifie que le réseau veineux connaît des dysfonctionnements et donc n’arrive pas à communiquer le sang vers les veines des muscles.
Touchant particulièrement les femmes, cette pathologie peut être profonde ou superficielle. Dans tous les cas, il existe un certain nombre de facteurs de risque qui exposent ou aggravent la survenue d’une phlébite.
Selon la triade de Virchow, trois phénomènes favorisent généralement la survenue d’une phlébite. En premier lieu, il faut une stase veineuse qui renvoie à une situation à laquelle le sang stagne dans la veine. Il faut ensuite que les veines soient blessées ou enflammées. Enfin, le sujet doit présenter une certaine hypercoagulabilité du sang.
Parmi les premiers facteurs de risque, il y a la génétique. Si un sujet a des antécédents familiaux ou personnels avec la phlébite, il n’est pas exclu qu’il en soit victime tôt ou tard. Cette maladie peut également être consécutive à un traitement médicamenteux. Si le patient a été soumis longtemps aux corticoïdes ou des contraceptions hormonales.
La grossesse aussi et le post-partum exposent quelques fois les femmes à cette maladie. Dans d’autres cas, il y a des facteurs qui amenuisent la vigueur des veines et aggravent les risques de faire une phlébite.
Les personnes concernées par ces facteurs de risque sont celles qui ont :
- Été immobilisées par un plâtre ;
- Un indice de masse corporelle important ;
- Plus de 70 ans ;
- Un style de vie très sédentaire ;
- Subi de longues hospitalisations ;
- Des cancers ;
- Une grande propension au tabagisme.
Lorsqu’on présente ces différents facteurs de risque, il est indispensable de veiller attentivement la survenue des moindres symptômes. Encore faudrait-il bien les connaître.
Les différents signes précurseurs de la phlébite
La phlébite peut être superficielle ou profonde. Dans l’un et l’autre cas, les signes précurseurs peuvent différer sur quelques points. Dans l’ensemble, nombreux de ces signes sont communs.
Les douleurs aux mollets
Parmi les principaux signes précurseurs de la phlébite, les angiologues citent les douleurs aux mollets. Lorsqu’un mollet prend du volume et durcit au toucher, il faut faire attention. Ces lourdeurs et ces gonflements de mollets, spécialement en fin de journée, peuvent alerter sur une éventuelle phlébite.
Une fois que le caillot de sang se forme, les parois veineuses vont s’enflammer et créer une douleur. Le patient ressent donc une douleur permanente comme une pesanteur.
Les œdèmes
Un autre signe principal de la phlébite est l’œdème. À l’endroit où se forme le caillot de sang, on peut observer que la cheville enfle, le mollet gonfle, la cuisse ou toute la jambe dans son ensemble prend du volume.
Généralement, ce gonflement s’accompagne d’une sensation de douleur ou de chaleur dans la zone ciblée. Cette situation s’explique par le fait que la présence du caillot à cet endroit a causé le retour de sang dans les veines.
Des périodes de stress ou de l’anxiété
L’anxiété et le stress sont également des signes cliniques d’une phlébite. Il est évident que lorsqu’on est malade, on est anxieux et plus stressé que d’habitude. Un caillot sanguin qui obstrue les veines peut bel et bien se manifester par de l’anxiété.
Surtout si on est appelé à être alité sur plusieurs jours. Le patient se sent anxieux ou stressé brutalement.
Des mollets durs et des jambes lourdes
Lorsque le sang stagne dans les veines, les jambes s’alourdissent. Mais cela ne veut pas forcément dire qu’un caillot est formé. Les deux symptômes peuvent survenir au même moment. À force de stagner, le sang va se coaguler sous forme de caillot et donc de phlébite. Notons que seule une jambe sera lourde.
Le durcissement du mollet est à scruter de près parmi les signes de phlébite. Le caillot de sang fait contracter les muscles et les mollets aussi durcissent.
Des montées inhabituelles de fièvre
Dans certains cas, la phlébite peut se manifester par des montées de fièvre. Dans le pire des cas, il peut s’agir plutôt d’une embolie pulmonaire. L’explication scientifique de cette fièvre est simple. Il est constant que l’inflammation se traduit généralement par une fièvre.
Or, en bouchant la veine, le caillot de sang crée une inflammation de la veine. L’inflammation se manifeste par cette fièvre inhabituelle. Il faut surtout s’inquiéter si cette fièvre ne descend pas.
Une peau chaude
Si le caillot de sang de la phlébite s’attaque à une veine très proche de la peau, l’inflammation va s’accompagner d’une sorte de chaleur. La peau de la cheville, du mollet ou de la jambe va être chaude. Le patient serait victime de thrombose veineuse dite superficielle.
Un changement de couleur de peau
La coloration de la peau est un autre symptôme de la phlébite. Sur le mollet, la cheville ou la cuisse, on observe qu’elle sera violacée, rouge ou bleue. C’est le résultat de la position très proche du caillot de la peau.
La poussée des varices
Une varice est la manifestation même d’une insuffisance veineuse. Lorsque les clapets internes des veines ne fonctionnent pas de manière à renvoyer le sang vers le cœur, on peut voir des veines se dilater. Si les veines se dilatent ainsi en permanence, le patient peut être exposé à une probable phlébite.
Quelle attitude adopter face aux premiers signes de la phlébite ?
Lorsque les différents signes susmentionnés surviennent, le premier élément qu’il faut questionner, c’est leur caractère récent et inhabituel. Ils doivent survenir d’un seul côté des jambes. Et quand ils surviennent chez un sujet à risque, il y a encore plus de raisons de s’inquiéter.
Dans ces différents cas où la phlébite est fortement suspectée, consulter un médecin est la principale recommandation. Le spécialiste demandera donc un examen appelé écho-Doppler. Par cet examen de type indolore, on utilise des ultrasons pour observer les réseaux veineux afin d’en détecter les caillots.
Le médecin face à cette pathologie peut prescrire plusieurs solutions. Le patient peut être soumis à un traitement aux anticoagulants. Ces derniers peuvent être administrés oralement ou par injection dans le but de prévenir à l’extension du caillot.
Il peut également prescrire au patient des bas, chaussettes ou collants pour permettre les retours veineux et éviter que la phlébite ne se complique.
Dans une autre mesure, le patient, face aux signes de phlébite, peut subir une désobstruction de veine à l’aide d’un cathéter. La meilleure solution étant de prévenir la phlébite lorsqu’on est une personne à risque.